mercredi 29 février 2012

Les mues de février

Voici une période particulière pour les cerfs de nos forêts. Ces grands herbivores, coiffés d'une paire de bois la majeure partie de l'année, sont justement en février en train de les perdre un à un.
La ramure fourchue, majestueuse, portée fièrement par les mâles, lui donne une silhouette si prestigieuse, si caractéristique, qu'elle suscite depuis la nuit des temps, des émotions, des passions et une attention particulière de notre part. Les bestiaires et les grandes traques de jadis ont permis à la bête d'acquérir toutes ses lettres de noblesse et ont fait d'elle, "l'animal symbole" des forêts... ce qui n'est à mes yeux pas fondé, puisque sans les cerfs, la forêt continue à vivre, ... alors que sans les insectes (et autres invertébrés assimilés), ce n'est plus le cas !... Le roi de la forêt, c'est bien celui qui a six pattes !
Ses précieux bois, que certains appellent "cornes", qui s'apparentent plus à de l'os qu'à de l'ongle, tombent chaque année à la même époque, et repoussent en environ 142 jours dans la foulée, qu'il porte une dague ou treize cors ! Les cerfs deviennent alors plus discrets, mais bientôt se développera à nouveau une nouvelle paire, protégée provisoirement par une peau veloutée, qui sera rapidement consommée lorsque des lambeaux ensanglantés se détacheront au début de l'été.
Mais en ce moment, la mue raméale tombée à terre devient un objet de convoitise, recherché par beaucoup. Entre les rongeurs qui apprécient les sels contenus dans cet os et les chercheurs à pied qui parcourent des kilomètres, à la façon des champignons, pour trouver la branche qui n'en sera pas une, il parait incertain lors d'une promenade, de tomber nez à nez dessus... Pourtant des passionnés, des connaisseurs, des "dérangeurs" dans certains cas, arrivent à trouver les paires d'un individu et parfois même, d'une année sur l'autre ! Quelle motivation ! Quelle est leur motivation ? Un plaisir, une passion, une obsession ?
Les bois du cerf reflète la qualité du biotope, la génétique et la santé de l'animal, leur ramassage et leur étude par des agents techniques ou les naturalistes contribuent à suivre et à étudier les populations.
Les cerfs pris ici en photo se réservent pour l'instant le droit de prolonger leur couronnement... mais plus pour longtemps...



samedi 25 février 2012

gros plan sur la mangeoire ! suite...

Les oiseaux ont pris leurs habitudes au poste de nourrissage... chaque jour, les rations de graines disparaissent décortiquées, éparpillées autour de la mangeoire, le lard suspendu est minutieusement moucheté de coups de becs et la patinoire est redevenue depuis peu un abreuvoir !
Une quinzaine d'espèces se tolèrent plus ou moins, mais ceci est provisoire, car se profile bientôt le moment de repartir vers leur zone secrète de nidification.
En attendant ce départ... voici des miroirs d'oiseaux, des couples improbables et un élégant cardinal.
Mésanges bleues, Moineaux domestiques, Chardonneret élégant, Mésange charbonnière et Rouge-gorge assez familier.









samedi 4 février 2012

gros plan sur la mangeoire !

Jusqu'à présent, il ne me semblait pas nécessairement indispensable de nourrir les oiseaux à la mangeoire, nos amis à plumes ont plus d'une ressource sous leurs ailes et pouvaient encore faire preuve d'adaptation en migrant vers le Sud, mais le froid mordant généralisé sur tout le territoire, permet enfin de leur offrir les victuailles précautionneusement stockés pour cet effet. L'opération est lancée : une cuvette en bois est attaché au cognassier, l’affût est monté à proximité, une branche tortueuse de lierre fera office de perchoir.
Un coup de couteau généreux dans le sac de 30 kilos arrose abondamment la mangeoire et ses environs.
Les précieuses graines de tournesol n'attendent plus que les becs affamés.
Un morceau de lard (probablement du Cul noir du Limousin, c'est pour dire !) pend ridiculement sur l'arbre dénudé. J'admets volontiers qu'il est grotesque de voir un fruitier porter en son bois raméal un morceau de porc animé par le vent ! (Que Mère Nature nous garde bien de cette abomination !... remarquez, je connais des firmes de l'Agroalimentaire qui seraient surement intéressées...).
Bref, pas de cochon sur ces photos mais un Verdier d'Europe, un Accenteur mouchet, une mésange bleue, un dos de Moineau domestique et une mangeoire tressée où se côtoient une mésange charbonnière et une mésange noire.