mardi 22 janvier 2013

Stratège de Grand cormoran

Dans le bras-mort de la rivière, se joue parfois dans un décor glacé, des scènes de gourmandise opportune, qu'il serait préférable de ne pas montrer à tous les pêcheurs et autres piscivores jaloux...
Les uns, le bec acéré, ont l'élégance de ratisser les eaux peu profondes avec leurs yeux plus gros que leur ventre, et les autres, inconscient du danger, remonte malgré leur taille la portion cul-de-sac de la rivière.
Les Grands cormorans n'ont pas leur pareil pour quadriller les fonds qu'ils prospectent en apnée prolongée. Telles des torpilles, ils plongent d'un petit bond, disparaissent, remontent... apparaissent tantôt là, tantôt là, tantôt là... fugaces, insaisissables, puis soudain... un des affamés remonte bien chargé !
Il rejoint la berge, un autre vient lui chiper... le bal des charognards peut commencer.





jeudi 3 janvier 2013

Des grues...encore des grues !

Point de voeux pieux, naïfs et stériles pour ce début d'année ! 2013 ne verra pas les Hommes changer de comportement vénal et consumériste, la Nature ne cessera pas de supporter le poids de plus en plus pesant de notre impérialisme planétaire, le citoyen continuera d’appeler Démocratie l'Oligarchie qui le contraint à l'impuissance. Nous ne développerons pas ici, le futur sombre de notre société en perdition mais la joie d'un matin lumineux, rayonnant de vies singulières, où s'épanouissent des êtres portées par des instincts de survie et d'adaptations remarquables, des protagonistes organisés qui participent à la complexité et à l'équilibre du vivant... juste un moment de sérénité.

En Val'd'Allier, comme chaque année, elles hivernent par centaines, profitant, au rythme de leur emploi du temps, des îles de sables, des pâtures humides bocagères et des vastes cultures de maïs (un des rares avantages de la maïsiculture !). Les grues trouvent au bord de l'Allier de douces conditions à leur hivernage communautaire.
Au petit matin, après s'être sortie les pieds de l'eau, les grues cendrées s'activent : toilettes de plumes, dégourdissement de gambettes, ration d'eau et éventuellement dénichage de petits invertébrés protéinés.
Puis, selon les individus, la grasse-mat s'éternise, certaines parfois reviennent sur l'île, estimant que ce n'est finalement pas le moment... D'autres, au contraire, sont déjà sur la zone de gagnage mais une chose est sûre : tout le monde à 9h sera parti ! Et les grues reviendront le soir, ici ou ailleurs, se reposer au dortoir...