L'auteur :
Baladé
dans la campagne depuis que je suis haut comme trois pommes, j’ai
découvert les espaces et les espèces durant mon adolescence en suivant
mon père à la chasse (enfin, une partie des espèces !). Après une courte
pratique de la noble activité, j’ai eu la chance de fréquenter
quelques personnes qui m’ont offert l’occasion d’échanger la crosse
contre la longue-vue. Et là : quelle découverte ! Une révélation presque
! Mon regard sur la nature évolua considérablement. Je délaissais la
traque en bottes d’un panel relativement pauvre en espèces, nommé «
gibier », qui, selon les observateurs, « vivait dans la nature » et
«commettait des dégâts » dans les cultures agricoles et les plantations
d’arbres. J’observais et découvrais à la place « une flore et une faune
sauvage nommée Biodiversité » qui jouait un rôle dans « des écosystèmes
fragiles», qui eux-mêmes, étaient bénéfiques pour nous, les êtres
humains.
Je
fais alors mes débuts dans la photographie naturaliste : premiers
affûts-photo avec mon ami Vincent, premières émotions naturalistes,
premières libellules à déterminer, premières orchidées à examiner,
premières difficultés à voir l’oiseau sur la photo… A
l’époque, je suis déjà fasciné par la force de l’image photographique,
par l’émotion qu’elle peut provoquer, par la réflexion qu’elle évoque,
et réalise le rôle qu’elle peut jouer dans l’information et la
sensibilisation.
En 1999, je sors du LEGTA de
Neuvic (19), diplômé d’un BTS Gestion & Protection de la Nature,
option Animation Nature. Ce fût mes plus belles et mes plus
enrichissantes années de scolarité. J’obtiens
dans la foulée le statut d’Objecteur de conscience (sa dernière année
d’existence !) avec lequel, j’exerce le travail d’animateur au sein du
CPIE (Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement) de Tronçais
(03). Depuis 2001, je suis salarié d’une association d’Education à l’Environnement (http://www.adater.org) et revendique le statut symbolique (qui m’a été donné un jour par un enfant) de « biodiversiteur ».
Durant
ce parcours, j’ai logiquement changé ma façon de voir les choses et
pris peu à peu conscience des impacts de nos activités, de nos
déplacements, de notre consommation et de ses conséquences sur la
planète et sur ses peuples. Pas
facile de changer nos bonnes vieilles habitudes énergivores ! Elles
sont si confortables, si pratiques, si modernes, tellement accessibles…
La
démarche « éco citoyenne » que je tente de suivre est avant tout
personnelle , sans jugement de valeur, elle se veut résistante,
quotidienne, répétée, imparfaite certes, mais de bonne volonté. Cette
démarche, partagée par beaucoup d’entres-nous, est supposée mener notre
société vers un modèle de « développement » qui se veut « durable »,
mais ne deviendra que ce que l’on en fait, avec ses aberrations et ses
injustices ou ses avancées sociales, économiques et environnementales. Le
développement durable n’est qu’un projet de société où beaucoup de
choses restent à imaginer, à inventer et à mettre en place, chacun, à sa
modeste échelle, et selon ses convictions.
Tel est jusqu’alors mon parcours et mon avis.
Ptérophore blanc |
Portrait chinois :
Si j’étais une pierre ? ... du calcaire, pour les richesses patrimoniales qu’il engendre, mais probablement du granit, pour mes origines corréziennes !
Si j’étais une plante ? ... l’ortie, pour tout un tas de raison !
Si j’étais un insecte ?
... une libellule, parce qu’elle symbolise à mes yeux les zones humides
et a su faire preuve d’adaptation depuis ses plusieurs millions
d’années d’existence (on ne peut pas en dire autant des hommes !).
Si j’étais un oiseau ? ... un œdicnème criard, « pour vivre heureux, vivons (bruyamment) cachés ! »
Si j’étais une musique ? ... un rythme tribal joué dans une grotte !
Si j’étais un livre ?
... un livre de Bernard Bertrand aux Editions Terran ou peut-être «
L’appel gourmand de la forêt » de Linda Louis aux Editions La plage.
Si j’étais une menace ?
... un dirigent de l’industrie agro-alimentaire ? Une centrale
nucléaire ? Une frénésie consumériste ? ... euh, j’hésite, il y a
l’embarras du choix !
Le matériel :
Des affûts fixes, mobiles ou flottants placés, pour la plupart, bien avant leur utilisation.
Un boitier Canon 7D
Un objectif Sigma DG macro 105, 1:2,8
Un objectif Canon 18-55
Un objectif Canon 55-200
Un zoom Canon 100x400 – 5,6
Un trépied Manfrotto + tête 128RC
Des filets et des vêtements de camouflage
La
plupart des photographies présentées sur ce blog sont le fruit de
longues heures de patience et de préparation dans un réel souci de ne
pas déranger les acteurs du sauvage. Elles sont dans la majorité des
cas, le résultat de plus de 10 ans de terrain, d’observation et de
prospections naturalistes dans le bocage, le Val d’Allier, la forêt et
le jardin.
Guêpiers d'Europe |
j'ai beaucoup d'admiration pour votre évolution et ce magnifique blog qui en est le résultat
RépondreSupprimerje vous invite si vous avez un mur ou une adresse sur facebook
à venir voir le jardin écologique de Lille (Association PPJég Lille) ou mon mur Gwen Geneviève Dewitte
merci de tout coeur pour ce partage entre amoureux de la vie ( de la nature)..
Gwendo
ah oui j'oublie que demain je fais une expo animation sur les Orties que j'adore ....
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerEn visitant le site de l'Adater je suis arrivée sur ton site. Bravo les photos sont vraiment belles, quelle patience !! C'est sur j'y reviendrai !!
Sinon comment vont les petites abeilles que tu étais venu chercher à Aude ?!
Anne
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai eu la chance de découvrir votre site grâce au site de l'Adater et j'ai vraiment aimé votre univers photographique et votre philosophie.
Je suis aussi photographe amateur et actuellement en 2ème année de BTSA Gestion et Protection de la Nature mais au LEGTA des Barres à Nogent sur Vernisson (45). Je suis passionnée de photographie nature et en particulier d'oiseaux et de macro. J'ai vu que vous travaillez au CPIE de Tronçais et habitant à Charenton du Cher, j'aimerais bien vous rencontrer pour faire connaissance et échanger avec vous.
Si vous êtes intéressé, vous pouvez me contacter par mail à l'adresse suivante :
g_m-28@orange.fr.
Dans l'attente de votre réponse,
Bien cordialement.
Marine GUILLANEUF
Bonjour, jolie galerie de photos ! Je me permets cependant de noter des erreurs d'identification. Par exemple, ce que vous désignez "Hyponomeute du pommier (Hyponomeuta malinella)" est en fait une Écaille tigrée (Spilosoma lubricipeda); votre Pyrausta purpuralis est plutôt Pyrausta aurata ; votre "Demi-deuil (Melanargia galathea)" est Pontia daplidice/edusa ; votre "Boarmie du chêne (Hypomecis roboraria)" est une Boarmie rhomboïdale (Peribatodes rhomboidaria)...
RépondreSupprimerBonne continuation, mais faites vérifier vos identifications par des spécialistes !