mercredi 27 février 2013

Cerfs moi quelques flocons !

Il est si occasionnel de marcher en forêt de plaine sur un tapis de neige, qu'il en aurait été regrettable de ne pas saisir l'instant précieux. Le temps est compté, déjà probablement la fonte s’amorce...
C'est l'appel de la futaie blanche. Lumière éphémère pour quelques clichés souvenirs. Ambiance nordique sous chêne sessile.
Quel plaisir de sentir sous ses pas le craquement étouffé des branches sous la neige, quelle sensation de remonter la trace des animaux aujourd'hui moins fantômes en sous bois et quelle émotion de pouvoir finir par observer un duo de chevreuils, une harde de cerfs, une compagnie de sangliers au milieu de ce grand froid !
Dix minutes de marche en mode "approche", tout de blanc vêtu, auront suffit à faire remonter en moi, les instincts consciemment enfouis du prédateur bestial attaché à sa quête : saisir une proie pour rassasier son estomac numérique.
Le palpitant est lancé, la marche est précise, les gestes sont lents, la forme fusiforme épouse tantôt les troncs de la verticale, tantôt les branches à plat ventre au sol. Disparaître et avancer jusqu'au moment où...

...un couple de chevreuils semble avoir repéré le subterfuge !

...puis c'est au tour des trois bêtes noires !

L'apprenti grand prédateur que je suis va devoir être plus discret encore s'il veut se mettre un protagoniste dans la carte mémoire.

Comment s'y prendrai un lynx ?
Etre plus invisible et silencieux encore... repérer d'assez loin... être à bon vent ... Avancer à pas de velours... et compenser son odorat par de l'instinct primaire ?