Val d'Allier

La photo du moment...

A chacun sa loge

 Tarier pâtre & sureau noir

 Saules têtards centenaires... Patrimoine du paysage agricole  !

Les pieds dans l'eau !

Grands échassiers dans l'Allier

L'automne, la rivière & les oiseaux

Grandes aigrettes & Cie

Sternes pierregarins du Val

La boire aux Bernaches... du Canada

Tapis fleuri de Fritillaire pintade

Le trio des dernières...

Prairie de Val humide

La poussée de Perce-neige

La trogne & la grue

Bocage dans la brume

Jussie : En attendant la montée des eaux...
Note : Malgré sa jolie floraison mellifère, la Jussie est une plante envahissante exogène qui pose désormais problème au bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Elle recouvre par sa croissance rapide la surface des eaux à court lent (bras-mort, bords de rivière, canaux et étangs) et finie par "étouffer" la biodiversité vivant en dessous, jusqu'à mener parfois la pièce d'eau jusqu'au stade ultime d'eutrophisation.
Elle aussi, se sert de la rivière pour voyager... elle sera bientôt arrachée par le courant et chaque fragment pourra alors à son tour, coloniser de nouveaux milieux... ! une véritable calamité flottante !

Cigogne blanche... élevage au naturel !

L'Allier en mai... témoin du lessivage et de l'érosion des sols

La falaise d'érosion

Éclaircie éphémère d'Avril


Le bourgeon de plumes à longue queue


Quand Agriculture & Biodiversité font bon ménage...



L'Allier couverte de glace prend des airs de banquise !


Pourquoi "La bouchure du Val d'Allier" ?


 

  Il est vrai qu'il n'est, à priori, pas évident de savoir ce qu'est une bouchure et de surcroît, en Val d'Allier !

Cela mérite donc peut-être une petite explication...


Tout d'abord, la "bouchure" désigne en Bourbonnais la haie, elle est appelée aussi en Nord Allier "trace". La haie bourbonnaise a été façonnée par des générations d'agriculteurs dans le paysage de bocage vallonné que l'on rencontre encore dans le département de l'Allier. Le maillage bocager que forment les haies entourant et délimitant les parcelles agricoles, les prairies et les forêts représente un patrimoine arboré rural, malheureusement menacé (arrachages intempestifs, broyages systématiques, expansion des villes et des axes routiers...), et pourtant d’intérêt commun.
Les haies sauvages sont ici composées d'essences diverses et variées telles le noisetier, l'aubépine, le prunellier, l'érable champêtre, le sureau noir, le chêne pédonculé, le frêne, le noyer, l'orme et la liste est encore longue...
Composantes indispensables de notre paysage, les haies ont bien des rôles à jouer dans notre environnement : Elles limitent l'érosion des sols, filtrent les polluants, elles freinent le vent, fournissent bois de chauffage et bois d'oeuvre, elles offrent fruits, graines et baies pour l'alimentation et permettent la reproduction de la faune sauvage dont des auxiliaires précieux pour les agriculteurs et les jardiniers. Elles donnent envie de se promener et rendent les paysages plus agréables et plus attrayants que ceux où le sol nu, pelé de tout arbre ou arbuste, est le plus souvent conséquence de pratiques agricoles simplistes qui laissent entrevoir la perte progressive de toute activité biologique, c'est à dire la mort du sol.
Dores et déjà les haies, et leurs kilomètres d'entretien, représentent une formidable ressource en BRF (Cf. Bois Raméal Fragmenté) qui est, j'en suis convaincu, une des clés pour une agriculture plus respectueuse, proche d'un système sylvo-agro-pastoral aujourd'hui casi abandonné par nos paysans devenus des chefs d'exploitations agricoles.
La haie, la bouchure donc, pourrait être le symbole d'une société où Economie, Environnement et Social ont un judicieux équilibre à trouver et pour lequel nous sommes tous acteurs.

Pour le Val d'Allier, à cheval sur l'Auvergne et la Bourgogne essentiellement, il s'agit de la zone large que forme la rivière dans le paysage, une cuvette plus ou moins large et plus ou moins haute selon les endroits, dans laquelle se dessinent, sur fond de prairies bocagères (ou malheureusement de parcelles de maïs), des tresses, des méandres et des îles traversées par une rivière sauvage, au cours lent. La mosaïque de milieux y est remarquable : prairies variées, forêts alluviales, bras-mort, ripisyles, bancs de sables, falaises d'érosion, pelouses sèches... Autant de biotopes où s'épanouissent une faune riche et une flore diversifiée. Une aubaine pour celui qui daigne s’intéresser et observer la nature !
Classée Natura 2000, la rivière accueille une biodiversité extraordinaire que nous devons préserver et partager, étudier et protéger, faire vivre et faire découvrir afin que ce patrimoine fragile perdure pour les générations futures.