Parmi tous ces musiciens qui animent jour et nuit les parcelles bocagères, une famille d'oiseaux vient troubler le jour les harmonies remarquables du club des "mélo-piafs". Les Pie-grièches n'ont assurément pas encore accordé leur petit bec crochu au reste de la symphonie. Un boulet sonore qui pourrait parfois nous faire oublier toute la beauté de son plumage... Comment un oiseau aussi ravissant s'est il retrouvé à emmètre un chant aussi médiocre ? Quelle stratégie d'adaptation peut pousser une espèce à saboter son chant de la sorte ?
A côté de cela, les pies-grièches ont une particularité bien à elles que les oiseaux du bocage pourraient leur envier.
Elles sont en effet capables d’empaler leurs proies dans les épines acérées des prunelliers et d'autres buissonnants bien piquants ! On observe parfois sur ces "lardoirs" des insectes et des micro mammifères (campagnols, musaraignes...) empalés quelques temps avant d'êtres consommés.
La pie-grièche pourrait être le symbole d'un bocage actuellement menacé... mais je laisserai sa consœur à tête rousse le soin d'illustrer ces propos dans un prochain billet...
Posté dans le feuillage d'un prunellier, le masque noir de la pie-grièche écorcheur ne perd rien des aller-et-venus d'insectes volant sur sa prairie...
Les postes d'affût son variés, tantôt bas, tantôt haut... parfois trop loin !
Pas de doute, il est ici dans le bocage bien chez lui !
Funambule de la haie...
Ab
Toilettage de la femelle au milieu d'une salle de bain fleurie
La Pie-grièche écorcheur se sert aussi des fils barbelés pour empaler ses proies.
L'écorcheur et la cardère... "ou je pourrais les empaler ?"
Au bout d'un certain temps, les insectes finissent en grande partie dans le gosier d'un des petits planqués dans l'ombre épineuse de la bouchure.
Plus rare, la pie-grièche à tête rousse est actuellement en déclin dans toute la France... le bourbonnais sera t-il son dernier bastion ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire